venerdì 16 maggio 2008

LE LION ET L'OR DE MALIK SIDIBE



Fondation Zinsou - Cotonou (Benin ) du 16.02.2008 - 06.06.2008

La Biennale d’Art de Venise, en 2007, a exposé, pour la première fois, des œuvres contemporaines de l’Afrique Noire. Et pour cette grande première, le jury, qui couronne chaque année un artiste comme le meilleur de ses contemporains, a couronné un africain. Ou plutôt il lui a remis un trophée, sa plus haute récompense : un Lion d’or. Cet homme, celui qui ouvre la voie, c’est Malick Sidibé.

Dans ses mains un trophée d’Afrique. Evidemment les lions qui forment les armoiries de Venise, viennent d’Afrique. Il n’y avait déjà plus de fauves en Italie quand les navires byzantins ont touché à Torcello pour fonder la capitale de la lagune. Et l’or de la Venise naissante, qui couvre les absides de la première cathédrale puis de celle de Saint-Marc, ne vient pas encore de Manille ni de l’Amérique inconnue, mais il vient du Mali. La ville a vécu, dès le XVIIème siècle, de l’exportation du verre des fours de Murano vers l’Afrique tropicale. Puis elle est devenue moderne et elle a abandonné l’Afrique. Il n’est plus resté que les lions et l’or dont on avait oublié l’origine. Et c’est avec un parfum de scandale et de surprise qu’en 2007, comme si c’était une première fois, dans la mémoire abolie, Venise a rouvert les portes de son Arsenal à l’Afrique. Et elle les a rouvertes sur Malick, pour lui rendre l’or du Mali. Les italiens se sont trouvé audacieux, et les africains on trouvé cela plutôt naturel. Que fera Cotonou en 2008 qui pourrait surpasser Venise en 2007 dans l’hommage à Malick ?

Cotonou se donnera à lui.

Elle installe Malick dans quatre lieux d’exposition permanents et elle fait déplacer ses œuvres dans toute la vilLe, offertes aux entreprises, aux écoles, aux places qui les demandent.

Quand il ne restera plus d’autres souvenirs de l’Afrique d’aujourd’hui, aux enfants de nos enfants, que les photos de Malick Sidibé, protégées dans les Musées, alors ses portraits viendront dire l’idéal qu’il avait rêvé et le bonheur qu’il avait annoncé, celui d’une grande nation heureuse et fière."

Marie-Cécile Zinsou,(Présidente de la Fondation Zinsou)

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