ParRoger Pierre TURINE(critique d’art à La Libre Belgique)
Au-delà de ses prix, le plus souvent attribués à bon escient par des jurys soucieux d’encourager avant tout le travail, l’originalité et la force de frappe des œuvres en jeu, ce septième Dak’Art se sera justement signalé à l’attention générale par la qualité des intervenants en piste.
Au-delà des clivages de l’origine des élus, des genres abordés, des techniques éprouvées, les commissaires de l’exposition internationale ont témoigné de la pertinence d’une sélection riche en particularités représentatives d’une Afrique, à la fois noire et blanche, attentive à ses couleurs, ses valeurs ancestrales, sa foi multiple et variée en des expressions dignes et chargées d’âme.
La présence à leur tête du sensible et rayonnant Yacouba Konaté aura, en effet, permis au Dak’Art 2006 de se positionner comme le plus riche en œuvres émergentes et fécondes de tous les Dak’Art réunis. Les prix et encouragements décernés n’auront d’ailleurs jamais été aussi nombreux qu’en cette édition anniversaire des dix ans de la Biennale de l’Art africain contemporain. Une heureuse réalité, puisqu’ils ont tous souligné la surprise, l’émotion et l’étonnement fédérateurs suscités par des travaux dont l’inédit de la conception et la probité de l’engagement pour la défense et l’illustration de drames et vérités planétaires le disputait à la précision et au savoir technique des produits finis.
Bien évidemment, ces prix sont des encouragements adressés aux artistes, à charge pour eux, loin de se reposer sur des lauriers vite fanés, de se dépasser encore et toujours et de nous prouver demain que la confiance des jurés en leur chemin était un bon choix. (MORE...)
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