© par Elodie Maillot
Il a le sens de la phrase et de la phase : « Le slam c’est l’art, c’est le temps de vivre, la passé, le présent et le futur. C’est comme la couleur de la vie, comme les teintes d’une boite de nuit qui changent en permanence. » A cheval entre les couleurs et les sons, les frontières et les rythmes, Segun Ola est un immigré. Il a quitté son Nigéria natal pour le Bénin voisin. Quelques dizaines de kilomètres parcourus pour l’amour de la langue française, découverte dans un « film de requins », tout en restant infiniment lié à Lagos. « Déjà, mon nom yoruba dit tout : Segun, c’est comme le célèbre film, un guerrier qui se bat, et Olabissi, mon vrai nom, veut dire gagner la richesse. Donc, ma vie se résume à lutter pour des projets et des richesses, pas nécessairement matérielles. »
Avant de s’installer à Cotonou en 1997, à la mort de Fela, Segun a grandi dans l’ombre de son héraut,
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