sabato 13 giugno 2009

JUJU FACTORY - Un film de Balufu Bakupa-Kanyinda


"Nous voici enfin dans les entrailles de nos illusions. Ici règnent les fantômes de nos rêves avortés,
rêves appauvris, rêves suicidés... Nous, mains coupées, moinillons de nègre...
Un manchot a-t-il son avenir entre les mains? Nous, maîtres de la parole séduisante.
Nous, maîtres de la trahison silencieuse et souriante, contremaîtres de la solidarité vénéneuse. 
Est-ce toi? Est-ce toi, rêve indécolonisable qui me gratte la paume des mains?
C'est ici que commence le théâtre de nos ombres parfumées, crânes cirés, visage poupons rasés lisses..."

Le « juju » ? 

Le « juju » est un talisman (magie, vaudou, fétiche, amulette) qui protège du maléfique. C’est un charme supers- 

titieux qui, dit-on, possède des pouvoirs surnaturels. On le trouve en Afrique de l’Ouest. Les gens croient que celui 

qui a le « juju » est « blindé ». Personne ne peut le maudire ou l’attaquer, ni lui faire du mal.  

Un jour d’avril 2002, en visitant Elmina Castel, à Cape Coast au Ghana, j’ai commencé à penser au concept spi- 

rituel africain du « juju », en m’interrogeant sur la part des Africains qui participèrent au commerce esclavagiste. 

Alors, pour faire simple, j’ai rêvé d’un combat imaginaire entre le « maléfique » et le « juju ». Et je l’ai transposé à 

Bruxelles. Dans ce conflit, j’ai mis face à face un écrivain et un éditeur. Tous deux Africains. La question conflictuel- 

le se noue autour de la divergence de vision d’un même monde, entre la passion créatrice et la réalité quotidienne. 

« Juju Factory » est une métaphore sur la création, dans la grisaille de l’exil. Quand celui-ci est capable de fabriquer 

(« usiner » dirais-je) de la joie et de la folie dans le même bain. (MORE...)

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